Présentation de la chorale.

Qui sommes nous ?

Créée en 1958 à Metz, la chorale Trimazo est une formation polyphonique mixte d’une quatrantaine de choristes répartis sur quatre pupitres.  Elle est menée  par Bernard Lauer depuis plus de 50 ans. Fondée sur les bases d'une association, son fonctionnement est assuré grâce aux recettes des concerts et prestations, aux cotisations des choristes et aux subventions de partenaires.

Le répertoire est varié, puisant ses sources dans le Moyen-Age jusqu’à la période contemporaine et s'étend du chant polyphonique religieux au chant profane français ou étranger. La chorale Trimazo se produit exclusivement a cappella.

Aucune connaissance musicale, aucun niveau particulier n’est exigé. Il n’est pas nécessaire d’avoir une voix remarquable, il suffit d’aimer chanter pour nous rejoindre !

Les personnes intéressées par le chant peuvent venir assister à une répétition et se joindre à nous si elles sont conquises. D'une manière générale, si vous aimez le chant et la musique, venez partager avec nous cette passion, tous les mardis soir de 19h45 à 22h00 au centre socioculturel Sainte Barbe, 4 rue Rochambeau à Metz.

En fonction des besoins, deux ou trois dimanches de travail sont organisés dans l'année de 9 h à 13 h et le repas est pris en commun à l’issue de ces rencontres.

Chaque fin d’année trouve sa conclusion lors d’une rencontre familiale de tous les choristes du Trimazo autour d’un méchoui ou d’un barbecue en plein air. Ambiance conviviale et beau temps assurés.

La coutume du Trimazo : différentes versions !

Les Trimazos, première version

Le mot Trimazo, en celtique, signifie  "tri" pour trois et "mazot" pour enfant ou jeune personne.

Les trimazos ont donc qualifié trois enfants. Le premier dimanche de mai, une jeune fille jouait le rôle de coryphée (le coryphée est le chef de chœur dans la tragédie grecque et est chargé de guider les choristes, de prendre parfois la parole au nom du chœur) et était accompagnée de deux autres jeunes filles.

Habillées de blanc, la chevelure ornée de fleurs et de rubans, elles allaient par les rues de la ville ou du village. La première entrait dans chaque maison et y chantait, tandis que ses deux compagnes dansaient devant la porte ou dans le corridor. A l'issue de la chanson, elles quêtaient en l'honneur du mai. Parfois, elles recevaient des oeufs ou du chanvre.

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Les Trimazos, seconde version

Parmi les plus anciennes chansons de Lorraine, on peut citer les Trimazos, vieille et charmante coutume de notre région qui se célébrait encore au début du siècle dans certains villages des  environs de Metz, le premier dimanche du mois de mai.

Une jeune paysanne que l'on nomme Trimazo, coquettement parée de fleurs et de rubans et tenant en main un bouquet s'avance en tête d'un groupe de ses compagnes dont elle est coryphé et qu'elle conduit devant chaque maison du village. Arrivée devant la porte, les jeunes filles chantent et forment une ronde autour de la Trimazo. Celle-ci entonne seule un couplet en patois. Quand les quêteuses ne recevaient rien, la maîtresse de maison peu généreuse était saluée par un couplet bien approprié.

Nous revenons à travers les champs,
Nous avons trouvé les blés si grands,
Les avoines ne sont pas si grandes,
Les aubépines sont fleurissantes.
O trimazo !

C'est le mai, ô mi-mai,
C'est le joli mois de mai,
C'est le trimazo.
O trimazo !

Nous venons d'un coeur embrasé,
Mesdames, c'est pour vous demander,
Et ce qu'il vous plaira, nous le donnerons,
A Notre-Dame de céans.
O trimazo !

Refrain

Mesdames, nous vous remercions,
Ce n'est pas pour nous que nous quêtons,
C'est pour la Vierge et son enfant,
Qui prient pour nous au firmament.
O trimazo !

Refrain

Les Trimazos, troisième version

Le 1er mai, jour du « Trimazo », les fillettes quêtaient pour l’autel de la Vierge.

Dans un premier couplet, très astucieusement, elles annonçaient que les champs promettaient de belles moissons de blé et d’avoine. Dans un deuxième, elles présentaient la demande d’obole pour l’autel de la Vierge et son Enfant. Dans un troisième, elles remerciaient. Si par malheur, on ne leur avait rien donné et claqué la porte au nez, elles lançaient des imprécations :

Nous vous avons chanté,
Nous vous déchantons.
Nous vous souhaitons autant d’enfants
Qu’il y a de pierrettes dans les champs
Point de pain, point de blé.
O trimazo !

C'est le mai, ô mi-mai,
C'est le joli mois de mai,
C'est le trimazo.
O trimazo !